[92]<\/a><\/p>\n49. La pratique de la gestation pour autrui porte atteinte, en premier lieu, \u00e0 la dignit\u00e9 de l’enfant. Tout enfant, en effet, d\u00e8s sa conception, sa naissance et ensuite dans sa croissance en tant que gar\u00e7on ou fille, jusqu’\u00e0 devenir adulte, poss\u00e8de une dignit\u00e9 intangible qui s’exprime clairement, bien que de mani\u00e8re singuli\u00e8re et diff\u00e9renci\u00e9e, \u00e0 chaque \u00e9tape de sa vie. L’enfant a donc le droit, en vertu de sa dignit\u00e9 inali\u00e9nable, d’avoir une origine pleinement humaine et non artificielle, et de recevoir le don d’une vie qui manifeste en m\u00eame temps la dignit\u00e9 de celui qui la donne et de celui qui la re\u00e7oit. La reconnaissance de la dignit\u00e9 de la personne humaine implique \u00e9galement la reconnaissance de la dignit\u00e9 de l’union conjugale et de la procr\u00e9ation humaine dans toutes leurs dimensions. Dans ce sens, le d\u00e9sir l\u00e9gitime d’avoir un enfant ne peut pas \u00eatre transform\u00e9 en un \u201cdroit \u00e0 l’enfant\u201d qui ne respecte pas la dignit\u00e9 de l’enfant lui-m\u00eame en tant que destinataire du don gratuit de la vie.[93]<\/a><\/p>\n50. La pratique de la maternit\u00e9 de substitution porte atteinte, en m\u00eame temps, \u00e0 la propre dignit\u00e9 de la femme qui y est contrainte ou qui d\u00e9cide librement de s’y soumettre. Avec une telle pratique, la femme se d\u00e9tache de l’enfant qui grandit en elle et devient un simple moyen asservi au profit ou au d\u00e9sir arbitraire d’autrui. Ceci est en contradiction totale avec la dignit\u00e9 fondamentale de tout \u00eatre humain et avec son droit \u00e0 \u00eatre toujours reconnu pour lui-m\u00eame et jamais comme l’instrument de quoi que ce soit d’autre.<\/p>\n