Un aumônier militaire…
Au début des années 50, monsieur l’abbé Vroom fut affecté en Allemagne comme aumônier de l’armée néerlandaise dans ce pays. Là il fit la connaissance de plusieurs officiers américains dont quelques-uns servaient sous les ordres de l’attaché militaire américain à La Haye. Avec eux il rentrait souvent dans cette ville pour y voir sa famille. C’est ainsi qu’il a commencé à célébrer la messe pour les américains dans la chapelle des pères Rédemptoristes, Laan Copes van Cattenbuch 70.
Lorsqu’il était en Allemagne les dimanches, le père Hubert Vijgen Rédemptoriste, prit l’habitude de le remplacer. C’était une dizaine d’années avant la réforme liturgique de Vatican II et la messe était encore dite en latin. Seule la lecture de l’Évangile et l’homélie qui la suivait avait lieu en anglais. Ce sermon en anglais attirera pas mal d’étrangers (Français, Espagnols, Italiens) qui ne comprenaient rien dans les paroisses néerlandophones de La Haye. Très vite les familles françaises demandèrent au père Vijgen, qui parlait 7 langues, s’il serait possible d’assurer une messe en français. Cette requête plut et aux pères rédemptoristes et aux Anglais car la chapelle était devenue trop petite pour tant de monde.
Le 19 juillet 1953 eut lieu la première messe pour les Français et à partir du 15 août la messe dominicale en français avec lieu à 9h30.
Tout de suite cette initiative connut un grand succès et au mois de décembre suivant l’ambassadeur de France demandait au pères qu’une deuxième messe soit organisée. Dès le début de la paroisse il semble que les paroissiens aient été bien actifs, comme le prouve une circulaire du « Comité » annonçant cette deuxième messe à toutes les personnes d’expression française. L’horaire des messes était donc établi : en anglais à 8h30 et 10h30 ; en français à 9h30 et 11h30. Il ne devait pas subir de changement jusqu’en 1976.
Le besoin de ses 4 messes dominicales fut évident le jour de Noël de 1953 où 147 personnes assistaient ensemble – les deux confondues – à la messe de Minuit dans la salle du rez-de-chaussée, sur les escaliers et dans les corridors !
En 1954 le père fait Vijgen possédait dans son fichier les coordonnées de 74 familles francophones qui venaient régulièrement à la messe, et il faisait le catéchisme à 13 enfants. En effet une trentaine d’enfants allaient à l’école chez les Religieuses du Sacré Cœur, derrière l’église de Beeklaan où ils recevaient une excellente instruction religieuse. Si ces classes chez les religieuses vous étonnent, il faut savoir que l’école française « Doornstraat » ne fonctionnait pas encore comme aujourd’hui et que même dans les années 60 l’enseignement au lycée n’était assuré que jusqu’en 3ème. Les paroissiens ont participé activement au développement du Lycée et pour avoir les classes terminales ils ont accepté de lourdes charges supplémentaires.
En 1955 le chroniqueur note que 39 francophones ont quitté la Hollande et la paroisse… C’est la première prise de conscience de ce qui fait la particularité et la richesse de notre paroisse et l’empêche de se figer : chaque année avant les vacances les départs s’effectuent chaque fois dans la tristesse, mais aussi chaque année en septembre les nouveaux arrivent plein de dynamisme.
Le 18 décembre 1957 eut lieu à Rotterdam une curieuse réunion chez Monsieur Van ‘t Hoff, Président de la Ligue Catholique Française, afin d’envisager la possibilité de faire venir un prêtre français comme aumônier des Français aux Pays-Bas. Etaient présents le vicaire Plouvier, le père Van Hoorn, franciscain, M. Nugues et Mme du Ry, l’abbé Ramondat, directeur des Amitiés Françaises à l’étranger, accompagné de « son » candidat, un ancien aumônier des Français à Vienne.
Cette tentative prématurée que n’avait pas reçu l’accord de l’Évêché et à laquelle l’abbé Brousse et sa paroisse d’Amsterdam, ainsi que les Français de La Haye étaient opposés, avorta.
En 1958 le père Vijgen fut envoyé en Australie pour s’occuper des immigrants néerlandais où il resta jusqu’à sa mort en 1964.
L’évêque de Rotterdam nomma à sa place le père B. van Schaik cssr curé pour la paroisse anglophone qui comptait 248 familles, et le père Herman Janssen cssr curé pour la paroisse francophone de La Haye. Ce dernier, ancien professeur de français au petit séminaire de Rédemptoristes à Nimègue, arriva le 10 janvier 1958.
La paroisse comptait 181 familles francophones. Dès l’arrivée du père Janssen, Mlle Susanne van der Straaten-Waillet, fille de l’ambassadeur de Belgique, se mit à sa disposition pour l’aider dans l’instruction religieuse des enfants. Ce fut la première dame catéchiste de la paroisse.
Durant le carême 1960 la première retraite fut prêchée par l’abbé Liabot de Paris, du 14 au 19 février chaque soir à 20h15. Cette retraite devint une véritable tradition. Prêchée par des prêtres français, belges et hollandais, elle attire toujours environ 25 participants, rarement 40.
Le Lycée Edith Stein
Peu à peu la chapelle de Laan Copes devenait trop exiguë, malgré la messe simultanée pour les enfants qui avait lieu dans la salle d’en bas. Une solution fut alors trouvée : le Lycée Edith Stein accepta en 1962 de louer la chapelle, prévue pour 150 élèves, mais qui, une fois les bancs enlevés et remplacés par des chaises pliantes, pouvait accueillir 200 voir 250 personnes. Le loyer était élevé, l’atmosphère religieuse absente, mais la possibilité d’utiliser les locaux des classes pour le catéchisme, garderie d’enfants, réunions etc, était un gros avantage. Le 1er avril 1962 les premières messes francophones et anglophones furent célébrées à Edith Stein.
C’est cette même année 1962 aussi qui vit l’arrivée dans la paroisse du père Joseph Hiel, rédemptoriste,
lui aussi affecté au couvent de Laan Copes comme père économe et aumônier d’A.C.O., avec la mission de se préparer linguistiquement et mentalement à prendre le relais du père Janssen lorsque ce dernier envisageait de prendre sa retraite. Né en 1913 dans la Flandre Zélandaise, il avait reçu une éducation française dans un collège de Belgique. En 1966 il commença à faire le catéchisme aux enfants du Lycée et ensuite en 1967 il fut nommé par l’évêque de Rotterdam curé de la paroisse à la place du père Janssen, lequel fatigué, mourut en décembre de 1968.
La Kermesse
L’année 1968 vit la naissance de ce qui au cours des années devait se développer, pour finalement aboutir à ce qui deviendrait « la Kermesse ».
A l’origine ce fut simplement un petit stand de spécialités culinaires françaises, présentées dans le cadre du « bazar » de la paroisse anglophone à Edith Stein. Ceci dans le but de rapprocher les deux paroisses et d’accroître les bénéfices. Notre bénéfice en était alors d’environ 3 000 florins, qui ajoutés à l’action de carême était envoyé pour une micro-réalisation dans le tiers monde (puits en Haute Volta, dispensaires en Algérie, centre de formation de catéchistes sénégalais à Bambey etc.). Petit à petit le modeste comptoir français se développa pour finalement acquérir son autonomie, et connaître un essor considérable sous l’impulsion de Mme Langenbach.
Cette dernière en femme d’affaires avisée, prit les choses en main et réussit à passer des 3 000 florins initiaux à 7 000 la 1ère année, 15 000 la 2ème et la 4ème année 34 000 florins. En outre elle réussit à associer et à faire participer à cette activité de la paroisse tout ce qui était francophone. Catholiques, protestants, non-pratiquants, athées se réunissent désormais pour faire ensemble quelque chose pour le tiers-monde. On sait où va l’argent : là où des êtres humains en ont besoin, quelle que soit leur confession.
Le bénéfice de la vingtième Kermesse en 1987 fut de 90 000 florins. M. et Mme Coirault, qui en assurent la coordination depuis six ans, ont vu l’intérêt pour la communauté francophone reconnu dans l’Ordre du Mérite.
Les Catéchistes
Cette augmentation des recettes fut aussi favorisée par la croissance numérique de la paroisse. On peut donner comme exemple le nombre des enfants pour la 1ère Communion : en 1969 il y en avaient 14 et 10 pour la Confirmation ; en 1975 c’était 31 et 30. Prenons un autre exemple : en 1966 il y avait 3 dames catéchistes et 16 en 1973.
Il fallut alors penser à la formation de celles-ci. Le père Hiel partit chercher de l’aide au centre catéchétique de Paris ; en Hollande beaucoup de choses étaient remises en question, le catéchisme hollandais avait été publié ; de nouvelles méthodes catéchétiques voyaient le jour. A Paris le conseil donné fut d’organiser des sessions de deux, trois jours, et une religieuse envoyée par le centre catéchétique de Lille vint à deux reprises. Mais se sentant un peu dépaysée par l’ambiance qui n’était pas celle d’un village du Nord de la France, elle conseilla de s’adresser à Mlle Coloni, professeur à l’Institut catholique, mais aussi catéchiste dans les écoles d’enseignement primaire et secondaire. Et depuis 1974 c’est elle qui vient deux ou trois reprises au cours de l’année animer les sessions de formations catéchétiques. C’est grâce à elle que la paroisse a toujours été dans le vent, mais aussi sur le bon chemin malgré les avalanches de nouvelles méthodes et la multiplicité des nouveau parcours catéchistiques.
Dans le groupe des catéchistes il y eut des 1973 le père François Kurris SJ qui prit, à la demande du père
Hiel, la charge de la catéchèse des 2ème, 1ère et terminales. En effet il se semblait indiquer que quelqu’un en contact avec les jeunes, même d’une autre nationalité prit en charge cette tâche difficile.
Le père Kurris, né en 1926 à Maastricht, était alors professeur de français au collège St Aloysius (collège des pères Jésuites). En outre il anima déjà dans la paroisse un groupe de M.C.C. Si l’enseignement religieux des grands fut ainsi réglé, celui des « moyens » restait un problème. L’ambiance scolaire ne les
attirait plus après la Profession de foi ; aussi fut substitué à un cours magistral le « dîner » chez des couples qui accueillent et discutent avec les 3ème et 4ème d’un sujet choisi à l’avance par eux-mêmes. La formule plaît toujours. Certaines années pourtant, de façon intermittente, un cours fondamental de formation religieuse est organisé parallèlement à ces réunions. Notons ici que si l’équipe des catéchistes fonctionne agréablement bien, c’est grâce au dévouement de Simone Vuillemin qui depuis 1972 en est la responsable, jamais réélue, mais dont on espère chaque année qu’elle va continuer encore.
Pour ce qui regarde les activités des jeunes, ont peut dire que le mouvement des Jeannettes a toujours bien marché. Pour les Guides ce fut moins bien ; quant aux Louveteaux et aux Scouts il y eut des hauts et des bas, avec des périodes vides… Le problème est toujours le même : il est difficile de trouver des cheftaines ou des dirigeants et quand il y en a ils ne restent pas, leurs parents déménageant. Ces dernières années il y a heureusement plus de stabilité.
N’oublions pas de mentionner la catéchèse d’adultes. Dès le début la paroisse a connu des Groupes de réflexion qui discutaient et étudiaient des sujets bibliques, théologiques, œcuméniques et liturgiques.
Lors du renouveau liturgique la paroisse ne fut pas parmi les premières à retourner l’autel face aux fidèles. On préféra prendre le temps pour expliquer le pourquoi et les raisons des changements liturgiques, alors que les paroisses hollandaises devançaient d’un an la date fixée par Rome pour introduire le nouveau missel des dimanches.
L’une des difficultés majeures fut l’apprentissage de nouveaux chants apportés d’un peu partout, alors qu’il n’u avait pas de chorale. Ce problème fut résolu après notre départ du Lycée Edith Stein.
L’Église St Antoine de Padoue
En effet en 1976 le proviseur avisa qu’il ne pourrait dorénavant plus louer la chapelle, celle-ci devant être transformée en trois locaux distincts, les élèves n’assistant plus ensemble aux messes célébrées pour eux. Les deux paroisses se séparèrent : la paroisse anglophone fut accueillie au collège St Aloysius à Oostduinlaan. Notre paroisse émigra vers la petite église de St Antoine de Padoue, église qui avait été construite à titre provisoire en 1945 après le bombardement du Bezuidenhout par les Alliés qui avaient manqué de quelques centaines de mètres une base Allemande de lancement V2 dans le Haagsche Bosch. L’intérieur de l’église St Antoine et St Louis, près de l’ambassade de France, a brulé complètement.
Après les chaises pliantes du Lycée, se retrouver dans une vraie église était agréable, d’autant plus qu’une bonne chorale était désormais là aussi. En outre M. Brandsma jouant magistralement de l’orgue, donnait un caractère solennel aux cérémonies de fête.
Malheureusement l’hospitalité de cette paroisse devait se limiter le dimanche matin à une seule messe ; l’habitude fut prise de célébrer une autre messe le samedi soir à 17h. Un peu tôt mais il y avait déjà une messe pour les Français à Oegstgeest à 18h30, messe qui fut supprimée deux ans plus tard.
Si une paroisse est un centre de liturgie et de catéchèse, il faut qu’elle soit au même degré une Communauté de chrétiens. En informant les paroissiens et les sympathisants le « Tout pour Tous » a contribué à les souder autour du Seigneur. Les 70 numéros qui ont vu le jour depuis 1978 n’ont connu qu’un seul rédacteur, imprimeur, dactylo, metteur en page, compositeur de micro-homélies etc. : François Vuillemin !
Le Conseil Paroissial
Dans les années 70 la paroisse, comme on l’a vu, ne faisait que croître en paroissiens et en activités, le père Joseph Hiel accueillit avec joie l’idée d’élire un conseil paroissial, qui devait remplacer les réunions mensuelles des personnes intéressées aux affaires paroissiales. En mars 1977 M. Bernard de Hoog fut élu président du conseil paroissial. Depuis lors ce conseil fonctionne très bien ; les paroissiens assument plusieurs responsabilités et le curé est débarrassé de tout souci financier.
En 1979 le père Hiel qui avait fait, malgré les responsabilités partagées, un infarctus, léger certes, se sentait obligé de prendre sa retraite comme curé. Un père Salésien, le Père L. van der Bol, fut nommé son successeur. Pendant les trois ans que le séparaient de l’âge de la retraite il se dévoua à la paroisse française qu’il anima et géra pendant une nouvelle période de changement.
En effet, dans le cadre du renouvellement du centre de la ville, l’église St Antoine de Padoue et les maisons avoisinantes devaient disparaître pour laisser place à de grands immeubles et à une nouvelle petite église. La paroisse francophone devait encore une fois émigrer.
L’Église de Marlot
La paroisse de Marlot qui est d’un accès facile et offre des possibilités de parking, offrit généreusement l’hospitalité. Sa messe dominicale étant à 11h, les paroissiens néerlandais proposèrent l’heure de 9h45.
C’est une belle petite église adaptée aux besoins de notre paroisse. Son seul inconvénient – le même qu’à St Antoine de Padoue – il n’y avait aucune salle attenante pour une réunion éventuelle ou pour le « Café » mensuel, moment privilégié de la vie paroissiale.
Un grand avantage de l’église de Marlot c’est que la place pour l’orgue et la chorale se trouve près de l’autel. Dans une liturgie vraiment communautaire la chorale est indispensable. Depuis quelques années un kaléidoscope de chanteurs et chanteuses, à qui les Vibert, Adam, de Hoog… ajoutent leurs timbres variables, contribuent beaucoup à la beauté des cérémonies. Les fêtes de la Lumière (Noël) et des Rameaux, ainsi que celles de la Première Communion et de la Confirmation, marquent les temps forts dans la vie liturgique.
A la fin de l’année scolaire 1981/1982 le père François Kurris SJ était devenu disponible comme éventuel curé de la paroisse.
Le 19 septembre 1982 il présenta, au début de la messe, l’équipe de prêtres de la paroisse : lui-même comme nouveau curé, le père Niehe, père blanc, Mgr. Dupuy, secrétaire du Nonce Apostolique, el le père Hiel.
Vraiment, la paroisse fut toujours et est encore privilégiée quant à l’aide sacerdotale.
Rappelons d’abord le père Barentse, dominicain, dont les sermons et les conférences, dans les années 60/70 étaient hautement appréciés.
L’année 1977 fut faste pour notre paroisse, en lui apportant l’aide précieuse du père Robert Niehe, jeune père blanc, missionnaire au Sahel, auquel ses supérieurs demandèrent d’abandonner son travail missionnaire pour se consacrer à un travail de bureau dans une organisation, type Secours Catholique, à laquelle le gouvernement hollandais confie la distribution de plusieurs millions de florins dans les pays sous-développés. Le père Niehe voyage toute l’année ; il va étudier sur place les demandes d’aide et revient en discuter au bureau et au ministère. Lorsqu’il est présent à La Haye, la paroisse profite désormais de son aide appréciable.
De 1980 à 1983 Mgr. Dupuy fut nommé premier secrétaire à la nonciature ; la paroisse devint le lieu où il put exercer avec joie un vrai travail sacerdotal, après celui bureaucratique et administratif de la nonciature ; bien des paroissiens déplorèrent son départ en poste au Liban.
Quant au père Hiel dont nous avons vu que pour des raisons de santé il avait dû prendre sa retraite comme curé, il n’en a pas pour autant abandonné la paroisse. Ses supérieurs l’ayant autorisé à rester à La Haye, et les pères Jésuites lui ayant offert l ‘hospitalité, il peut ainsi continuer à offrir son aide et à dépanner en cas de besoin.
Les anciens de Marlot
L’une de ses tâches est d’animer la messe une fois par an qu’il célèbre à Paris pour tous les anciens de la paroisse. Cette réunion a lieu traditionnellement depuis 1979 Boulevard Montparnasse 170 chez les pères Rédemptoristes. Chaque année une centaine de personnes se retrouvent pour prier et chanter ensemble pendant la messe, et pour prier et chanter ensemble pendant la messe, et pour partager une pique-nique et bavarder ensuite. Voilà encore une preuve de la vitalité et de la spécificité de la paroisse : beaucoup de mouvement, d’allées et venues, mais aussi une certaine permanence autour d’une même foi.
Jos Hiel cssr
La Haye, février 1988
Depuis 1988, malgré, ou peut-être grâce au perpétuel renouvellement de ses membres, la paroisse a conservé cette vitalité exemplaire qui a abouti à sa « reconnaissance » officielle par l’évêché de Rotterdam en 1995.
La chorale
Anwyn Dullaart dirige la chorale depuis 1989. En effet, est encore présent dans la mémoire de certains d’entre nous la période où l’existence de la chorale dépendait de quelques talents temporaires comme Isabelle Fabre, Paul Tribot Laspère, Bernard Vibert, Michel Adam, des dirigeants très appréciés mais qui, après leur départ, laissaient la chorale orpheline.
La Paroisse Francophone devient Paroisse de Tous les Saints
En août 1995 l’évêque de Rotterdam a érigé notre communauté en Paroisse officielle. Un vote à bulletin secret réalisé auprès des paroissiens a permis de choisir le nom de notre nouvelle paroisse : « Paroisse de Tous les Saints ».
De Marlot à Wassenaar
Après plus d’une année de pression de la part de la communauté de Marlot et au bout de plusieurs tentatives infructueuses auprès des curés et des conseils paroissiaux de Paschalis Baylon, de Sint Antonius Abt et même de Goede Herder de Wassenaar, le 20 mars 2011, il fallait quitter Marlot et c’est l’Eglise De Goede Herder qui nous recevait.
La messe inaugurale a été présidée par le Doyen, Ad van der Helm, le 27 mars 2011.
De Wassenaar à La Haye ?
Notre historique ne serait pas complet si nous n’évoquions pas les démarches qui ont été initiées par l’Évêché de Rotterdam en vue de nous ‘ramener’ à La Haye, en nous offrant l’Église Saint Ignace, ce bâtiment monumental d’Elandstraat.
Ce projet de revenir de Wassenaar à La Haye où nous venions de nous installer dans le premier presbytère propre à la paroisse (Malakkastraat 1bis) visait à mettre en place une cohabitation avec la communauté néerlandophone de ladite église et à nous offrir non seulement un ‘prime time’ pour nos célébrations dominicales mais aussi un espace pour la catéchèse des enfants.
La première rencontre a eu lieu le 19 septembre 2013. Puis ont suivi d’autres réunions de travail et de concertation avec les représentants de la communauté de Saint Ignace ou des délégués de l’évêché, à l’issue desquelles il semblait évident que les conditions, financières notamment, n’étaient pas réunies pour mettre en place la cohabitation souhaitée par l’Évêque et ses conseillers.
Cependant, le 28 août 2014, une note récapitulative du vicaire général a laissé comprendre que le projet représentait une opportunité pour notre commune mission d’Église Catholique dans la région de La Haye. Mais face à la réticence des deux conseils paroissiaux pour mettre en route les nouvelles propositions, une autre note datée du 23 septembre a mis fin à toutes les démarches, le temps de trouver des réponses aux craintes et aux doutes tant au niveau financier que pastoral. Le projet ne semble donc pas annulé ou bloqué car l’Évêché en voit la nécessité et les chances.
Ce sera peut-être la ‘6ème station’ de notre cheminement en tant que communauté paroissiale francophone !