Une année sainte – devenir pèlerin de l’espérance

Une année sainte – devenir pèlerin de l’espérance

Une heure por la paix, 10 juin 2024
Foto: Bisdom RotterdamPermettez-moi de citer un passage de la bulle d’induction de l’année sainte. Mais lisez-là en entier ; elle vous aidera vraiment à devenir des Pèlerins d’espérance.

« Nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. […] L’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 1-2.5).

L’espérance, en effet, naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du cœur de Jésus transpercé sur la croix : « En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils alors que nous étions ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés en ayant part à sa vie » (Rm 5, 10). Et sa vie se manifeste dans notre vie de foi qui commence avec le baptême, se développe dans la docilité à la grâce de Dieu, animée en conséquence par l’espérance toujours renouvelée et rendue inébranlable par l’action de l’Esprit Saint.

L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 35.37-39). Voilà pourquoi l’espérance ne cède pas devant les difficultés : elle est fondée sur la foi et nourrie par la charité. Elle permet ainsi d’avancer dans la vie. Saint Augustin écrit à ce sujet : « Quel que soit le genre de vie, on ne peut vivre pas sans ces trois inclinations de l’âme : croire, espérer, aimer ». 

Il faudra sans cesse le répéter : une Paroisse qui n’évangélise pas ne remplit pas pleinement sa mission. Ce n’est pas facultatif, c’est un mandat que le Seigneur nous a donné : “Allez de toutes les nations faites des disciples”. Et ce dont les nations ont le plus besoin, en ces temps chahutés que nous vivons, c’est de cette espérance qui ne déçoit pas! Seul Dieu nous la donne! Que de frères et soeurs francophones de tous pays et de toutes races, ici à La Haye, ne la connaissent pas ? Au bureau, dans nos quartiers, dans nos lieux de loisirs ou de sport combien sont en recherche de cette espérance ? J’ai été très touché par le témoignage de la maman de Carlo Acutis qui disait qu’avec son mari, elle remplissait toutes les plages horaires de ses journées en pensant que demain cela irait mieux. C’était comme une fuite en avant, car la vie n’avait pas de sens. Combien de gens de notre entourage vivent-ils la même frénésie d’activités, sans la moindre place pour la meditation et l’écoute d’une vraie parole d’espérance ? Que de désespoir caché sous la cendre de ces activités qui se succèdent comme les grains d’un chapelet… mais pas le bon!

Nous devons devenir des Pèlerins d’espérance d’abord pour nous. Mettons-nous à l’école du Christ et nous ne serons pas décus. En effet, Dieu seul peut tirer le bien du mal et tracer dans ma vie, avec ses misères et ses souffrances un chemin de résurrection! Oui, je dois grandir dans la foi. Aussi, il est bon de me demander si je recours assez à la pratique des sacrements, lieux de la présence agissante du Seigneur. Est-ce que je lis assez les Écritures ou des lectures spirituelles qui m’édifient et me font comprendre comment Dieu est présent dans la vie de tant et tant de témoins de son amour, même parfois,au coeur des pires situations. Quel temps vais-je consacrer à moi et à ma famille pour nourrir notre espérance en Jésus qui ne déçoit pas ?

Mais il faut aussi oser aller à la rencontre de tous ceux et celles que le Seigneur met sur ma route. Il compte sur moi pour annoncer en actes et en paroles l’espérance qui ne trompe pas. Ah, si nous pouvions voir sur notre route ces frères et soeurs que le Seigneur lui-même met sur nos chemins. C’est nous qu’il envoie vers les francophones de La Haye pour être vraiment porteurs de la paix et de l’espérance que donne la victoire du Seigneur sur le mal et la mort. Saurons-nous nous interpeler les uns les autres pour ce travail missionnaire ?

Permettez-moi aussi d’insister sur quelques acitivités :

  • Les deux dimanches de Kt/tous et en famille le 12 janvier et le 9 mars. Comme la dernière fois nous soignons la qualité des enseignants pour le bien de tous.
  • Le concert des talents de la paroisse le 2 février à 17h30.
  • La Semaine Sainte. Ah, si nous pouvions partir en vacances après le dimanche de Pâques, afin que cette Semaine Sainte soit belle et prophétique.
  • Les temps d’aumônerie, de cathéchèse pour les enfants et les jeunes… Bref, pour qui le désire, il y a de quoi nourrir son âme et la vie fraternelle à travers toutes ces activités.

Encore une chose, du 15 au 19 octobre, toutes les paroisses francophones du monde entier ont rendez-vous à La Haye. Oui, chez nous ! Puis-je vous demander à tous de planifier vos vacances après le 19 octobre! Nous aurons besoin de toutes les forces vives de la paroisse, de tout le monde donc, pour que cette semaine soit une réussite. Le thème : “Amour et verité se rencontrent, justice et paix s’embrassent”.

Sainte et belle année 2025. Comptons sur la grâce de Dieu et nous serons des pèlerins d’espérance.

A votre service, Pierre, Justin et Marc