Foto: Bisdom Rotterdam
Un détail me touche, cette année, dans le récit de la résurrection de notre Seigneur : les femmes repartent en courant annoncer aux apôtres et à tous ceux qui sont avec eux que le Christ est ressuscité. Il est vivant ; la mort et le péché sont vaincus. Tout est accompli ; l’homme est sauvé, Alléluia. Elles courent, car il n’y a plus une minute à perdre dans des futilités.
Est-ce plus qu’hier ? Je ne sais pas, mais il est certain que nous sommes dans un monde chaotique. Je vois des grands de ce monde, excusez l’expression, se pavaner dans les églises pour bien montrer aux hommes qu’ils sont chrétiens… Est-ce à l’Eglise qu’ils ont entendu qu’ils peuvent régler leurs problèmes par la guerre et donc la mort ? Ils s‘accommodent sans problème de la mort de leurs propres soldats… pendant qu’eux dorment dans des palais… et qu’ils sont protégés comme personne ! Ont-ils entendu les commandements qui balisent le chemin de l’amour ? Leur a-t-on dit que Dieu nous commande de ne pas tuer, de ne pas convoiter le bien des autres, de ne pas dire du mal de son frère ? Comment puis-je oublier dans ce contexte le commentaire d’un rabbin sur le passage de la Mer Rouge, quand les Hébreux veulent chanter leur victoire sur les Egyptiens : Dieu les arrête dans leur chant et leur demande si les Egyptiens ne sont pas aussi ses enfants, et donc leurs frères ? Pour un vrai croyant, la réponse va de soi. Oui, ils sont nos frères. Le pape François, qui a rejoint le Père, n’a-t-il pas écrit l’encyclique « Fratelli Tutti », tous frères ? Oui, il y a urgence ! Il faut que cela change.
Pendant que le monde est à feu et à sang, d’autres s’amusent avec du pain et des jeux… Repartons sur les routes du monde pour inviter tous les hommes et femmes que nous rencontrons à demander le baptême au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Soyons vraiment des Pèlerins de l’espérance comme l’a demandé le pape François, dont le pontificat avait commencé avec l’année de la Miséricorde. Miséricorde et Espérance sont indissociables l’une de l’autre. Sans miséricorde l’espérance n’est pas possible. Le sommet de l’Amour sur la terre est atteint quand Jésus demande au Père de nous pardonner ! Et le monde commence dans mon couple, ma famille, ma communauté, ma paroisse, avec mes collègues… Oui, l’urgence de la mission commence par mon désir de conversion. N’oublions jamais ce que Jésus nous a dit : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront comme mes disciples ». Mais dans cette mission fraternelle le Christ ne nous laisse pas seul, il envoie l’Esprit Saint. Ce qui nous paraît impossible par nos forces, ce qui est juste, est possible grâce au don de l’Esprit. Ainsi, pour Marie qui dit oui quand elle comprend que c’est Dieu qui rend possible ce qui était impossible.
Et quand l’amour fraternel aura fait de nous des témoins, nous devrons courir sur les routes du monde, inviter tous les hommes et femmes de bonne volonté à se convertir. Pour certains, nous voyant vivre dans la charité, nous serons crédibles, mais d’autres garderont un cœur fermé. Jésus aussi a connu cela. Coûte que coûte soyons des pèlerins de l’espérance par toute notre vie. L’espérance ne trompe pas. Le Christ est vivant à nos côtés pour nous permettre d’aimer comme lui nous a aimés.
SAVE DE DATE / POUR LA MISSION
- Les 21 et 22 juin, week-end du Saint Sacrement, avec le témoignage de la maman de Carlo Acutis.
- Du 15 au 19 octobre 2025 : Rencontre de toutes les paroisses francophones du monde entier dans notre paroisse de Tous les Saints. Pour la mission, nous avons besoin que vous ouvriez vos maisons pour accueillir l’une ou l’autre personne et que vous acceptiez, pour cette même mission, de ne pas partir en vacances avant le dimanche.